Le mot codage a au moins trois significations différentes ; il
peut s’agir de codes secrets, donc de cryptographie ; de coder des
données pour améliorer leur stockage, c’est à
dire de compression ; ou enfin de codes correcteurs d’erreurs.
La création de ces codes résulte de la nécessité
de prendre en compte le caractère imparfait des canaux de transmissions
dans lesquels les données sont susceptibles de subir des modifications.
On souhaite alors construire des codes qui permettront la détection,
voire la correction, des erreurs de transmission.
Il est évident que la construction d’un code va entraîner
la dilution du message, il y a donc certains compromis à faire
selon le type de transmission qui nous intéresse… Voyons
les deux extrêmes : si la rapidité est un critère
prioritaire, dans un milieu où les erreurs sont rares et l’opération
de transmission rapide ; il suffira alors de détecter la présence
d’erreurs, auquel cas on demandera la ré-émission
du message. A l’inverse, lorsque l’intégrité
des données est prioritaire, dans le cas d’une transmission
plus hasardeuse et difficile à répéter, on exigera
une grande capacité de correction.
Il faut donc trouver des algorithmes de codage et de décodage pratiquement
implémentables. Vu la complexité de la procédure
de décodage, l’exigence d’un décodage efficace
éloigne souvent le code de l’optimum.
Lors de l’envoi des premières sondes spatiales (Lunik 1, 2, …), le problème des transmissions à très longue distance s’est posé de manière aiguë. En effet, jusqu’alors les transmissions radio ne dépassaient guère quelques milliers de kilomètres, et les stations émettrices disposaient de toute la puissance nécessaire. Dans les missions spatiales, les distances sont bien plus grandes et on était limité (par le poids) en ce qui concernait la puissance des émetteurs. Dés lors il fallait trouver le moyen de remédier aux erreurs inévitables de transmission.
Voici un petit exemple qui justifie l'introduction des codes correcteurs
d'erreurs dans nos transmissions de données :
Communication avec les premières sondes du type Lunik (dans les
années 50) :
Image envoyée par la sonde | Image reçue au centre spatial | |
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