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Options européennes avec versement de dividendes.

Dans la mesure où l’évaluation du cours de l’option repose exclusivement sur la simulation du cours du sous-jacent, et comme celui-ci est fortement impacté par le versement du dividende, la valeur de l’option va donc subir cet événement. La technique de simulation de la valeur du sous-jacent doit donc être modifiée pour tenir compte de l’influence engendrée par le versement du dividende. Le principe général reste identique, seul l’implémentation de l’évaluation de va être modifiée.
La technique de simulation reste la même jusqu’à la date de versement du dividende. On simule un grand nombre de fois qui est la valeur du sous-jacent juste avant le versement du dividende. On obtient alors le valeur en retranchant la valeur du dividende à la valeur . Pour chaque valeur de on simule un grand nombre de fois la valeur de . On obtient une valeur du Call pour chaque valeur de ; on obtient finalement la valeur du Call théorique en effectuant la moyenne de toutes les valeurs des Call obtenus.

Vérifions à présent si cette technique intuitive est valable. On ne peut plus comparer notre résultat avec celui obtenu par la formule de Black & Scholes, en effet cette formule n’est plus utilisable car le versement du dividende scinde notre option en deux parties distinctes. Il convient alors d’utiliser un modèle discret : le modèle binomial.

Principe du modèle binomial : Cox, Ross et Rubinstein (1979) :

Supposons que le marché offre un rendement sans risque et un actif risqué, que nous symboliserons par une action de prix en 0 qui procure en 1 si le marché est à la hausse et si le marché est à la baisse. On a et , par ailleurs on note la valeur à priori de l’actif en 1.
Comme on dispose de 2 actifs primaires et que l’univers possède 2 états de la nature ; le marché est donc complet. On notera et respectivement les probabilités risque neutre de hausse et de baisse du marché. Considérons à présent un Call sur cette action de prix d’exercice . Pour obtenir la valeur de l’option à l’équilibre, nous allons procéder par duplication…

Il est clair que la valeur de l’option en date 1 est . Définissons et par :
et
Le portefeuille de duplication de l’option est obtenu en investissant dans l’actif sans risque que l’on suppose de prix 1 en 0, et dans l’actif risqué. Ce portefeuille est donc défini par :
et
D’où et
Comme on a on en déduit :

Il faut, dans un premier temps, simuler l’arbre de . Pour cela, on applique la technique précédente 49 fois. On obtient un arbre de 50 branches ; plus le nombre de « pas » –le nombre de fois que l’on applique la technique– est important plus la valeur obtenue est fine. Si le nombre de pas tend vers l’infini, l’intervalle entre chaque pas diminue et on passe alors d’un processus discret à un processus continu. En effet, la valeur du modèle binomial converge vers celle donnée par la formule de Black & Scholes lorsque celle-ci est applicable, c'est-à-dire en l’absence de dividende.

Convergence du modèle binomial vers Black & Scholes :

Dans l’univers réel, on a :
Dans l’univers risque neutre, on a :
En posant et , on obtient
D’où

Quand devient grand, et en utilisant le développement limité de l’exponentiel, on obtient :

D’où, dans l’univers risque neutre, il vient :

Par ailleurs, dans cet univers risque neutre, en notant le cours en dans le processus binomial, on obtient :

suis une loi binomiale de paramètres dans l’univers réel, et dans l’univers risque neutre. On a :
et
D’où et
Or ce qui implique que et on a alors :
????????????????????????????????????????????????????
Et on obtient finalement :


Donc l’égalité des espérances dans l’univers risque neutre.

D’un autre côté, on a :

D’où
Et on obtient finalement :

Quand


Notons à présent le nombre de hausses durant et le nombre minimum de hausses pour qu’il y ait exercice de l’option. On note également la probabilité que . On déduit des résultats précédents que :

Thérorème de Lindenberg :

Comme est une somme de variables aléatoires indépendantes équi-distribuées suivant une loi binomiale de paramètres . On a que converge en loi vers celle de c'est-à-dire vers la loi . D’où on obtient que :

converge en loi vers une loi normale centrée réduite .

On en déduit également que converge vers une loi normale centrée réduite . Revenons au calcul de :

D’où
Or, pour que , il faut que , d’où on obtient :
avec .

De même, il vient :
et
On en déduit finalement que :

Quand et , on a alors :



D’où on obtient :

Et
D’où il vient finalement :

Le modèle binomial converge donc vers le modèle de Black & Scholes. Il faudra donc tenir compte de cette convergence lors de la comparaison entre les résultats de la simulation par Monte-Carlo et les résultats du modèle binomial. En effet, l’écart pourra être plus important que celui qui apparaîtra lorsque l’on comparera Monte-Carlo avec Black & Scholes.

Simulation du modèle binomial :

Au bout des 49 pas on arrive à l’instant de versement du dividende. On obtient 50 valeurs à partir desquelles on va créer, pour chaque valeur obtenue, un arbre de 50 pas. On obtient donc valeurs pour .

On remarque que l’on obtient en fait 50 blocs de 51 branches qui se présentent comme 50 arbres classiques. On peut noter que les valeurs de C et D sont distinctes, et que comparativement au valeurs de A et B pour lesquelles il est aisé de passer de l’une à l’autre, il n’existe pas de formule simple qui permette de passer de C à D.

A présent, il s’agit de remonter les valeurs de l’arbre afin de déterminer la valeur actuelle du Call. Pour chaque valeur de on regarde si on a intérêt à exercer notre option : c'est-à-dire si . Si on exerce l’option, il faut alors remplacer par qui représente le gain en de l’exercice de l’option. Sinon exercer l’option serait une perte car le prix d’exercice est supérieur au prix du sous-jacent. On remplace alors la valeur de par 0 qui est la valeur du Call dans ces conditions. On peut alors remonter chacun des 50 blocs par la méthode décrite précédemment jusqu’à la date de versement du dividende. On aura effectué 50 remontés pour chacun des sous arbres. A présent on se retrouve dans le cadre d’un seul arbre avec 50 valeurs qui sont celles que l’on vient d’obtenir ; en remontant ce dernier arbre on obtient la valeur théorique du Call en présence d’un versement de dividende.

La différence entre les deux résultats peut être réduite d’avantage en augmentant le nombre de simulation dans la méthode de Monte-Carlo, ou en augmentant le nombre de pas dans le modèle binomial.
La méthode de Monte-Carlo est efficace pour simuler la valeur d’un Call européen en présence de dividende puisqu’elle se rapproche des résultats obtenus par le modèle standard, ici le modèle binomial. En cas de plusieurs dividendes, on applique le même principe : a chaque date de versement de dividende, il y a séparation des arbres, ce qui entraîne assez rapidement d’importants calculs.

Dans le cas du Put, le principe est exactement le même, une fois l’arbre construit, on regarde si l’exercice de l’option est avantageux auquel cas on remplace la valeur de par . Si on n’exerce pas l’option, on remplace la valeur de par 0. Enfin, on remonte l’arbre comme précédemment afin d’obtenir la valeur théorique du Put.

Conclusion :

La technique de Monte-Carlo est satisfaisante pour déterminer la valeur d’une option européenne, elle est dans son principe plus simple que Black & Scholes ou le modèle binomial mais son application est nettement plus lourde car elle nécessite de simuler un grand nombre de fois des variables gaussiennes, cela demande des outils informatiques performants. A l’inverse le modèle de Black & Scholes est théoriquement plus complexe, mais plus facilement réalisable ainsi que le modèle binomial qui peut être réalisé entièrement sans machine.

En ce qui concerne la qualité des résultats, la technique de Monte-Carlo est acceptable.