Contrairement au Call Américain, le versement ou non d’un
dividende n’assure en rien la possibilité d’exercice
du Put. Il est donc nécessaire de vérifier pour tout instant
si exercer le
Put est plus intéressant que de le conserver. On s’aperçoit
donc qu’il faudrait théoriquement calculer la valeur du Put
–et donc du sous-jacent– pour tout instant
,
c'est-à-dire un nombre infini de fois. Il est donc évident
que le modèle binomial va être préféré
à la formule de Black & Scholes ; il existe bien une technique
adaptant la formule de Black & Scholes à ce type d’option
mais la valeur obtenue sera beaucoup moins précise que celle obtenue
par le modèle binomial.
Explication du code utilisé pour le modèle binomial :
Le principe reste le même que celui utilisé pour les Call
en présence de dividendes, cependant comme la présence ou
non de ces dividendes ne permets pas de savoir a l’avance s’il
va y avoir exercice ou non, nous avons pris le parti d’étudier
un Put américain en l’absence de versement de dividendes.
Nous obtenons donc un arbre possédant 101 valeurs finales en une
seule étape. A partir de ces 101 valeurs finales nous obtenons
101 valeurs pour le Put américain en
par la formule :
Nous pouvons à présent remonter l’arbre en utilisant la formule :
Cependant comme l’option est américaine il faut regarder
si est inférieur
au prix d’exercice en
.
La véritable formule est donc :
En utilisant cette algorithme on peut donc trouver aisément la valeur du Put américain à l’aide du modèle binomial.
Nous allons donc maintenant calculer cette valeur à l’aide de la technique de Monte-Carlo. Comme il faudrait regarder la valeur du Put à chaque instant, on ne peut pas appliquer la technique de Monte-Carlo comme nous l’avons fait dans les études précédentes. Comme nous ne pouvons pas calculer le Put américain directement nous allons recourir à la formule de Geske et Johnson :
Cette formule –que nous ne démontrerons pas– permet
d’exprimer un Put américain en fonction 3 Put aisément
calculables. En effet
n’est autre qu’un Put européen pouvant être exercé
en
.
Calcul de
:
On simule un nombre de fois conséquente la valeur du sous-jacent
en , puis pour chaque
simulé
on vérifie si l’exercice anticipé est plus intéressant
que de conserver le Put. Ceci ce fait grâce a la formule :
Exercice anticipé si
S’il y a exercice anticipé, alors on conserve la valeur
et on arrête
de simuler pour cette branche, sinon on simule la valeur de
à partir de
et pour chaque valeur obtenue on regarde la valeur du Put. Ensuite on
effectue la moyenne des Put où il y a exercice anticipé
et la moyenne des Put exercés uniquement à l’échéance.
On pondère chacune de ces valeurs respectivement par la probabilité
d’exercice anticipé et par la probabilité d’exercice
en fin de vie. On obtient ainsi la valeur de
.
On peut donc maintenant calculer la valeur de
.
Calcul de
:
On simule la valeur de
puis on compare la valeur
avec la valeur d’un Put de type
de sous-jacent
,
de prix d’exercice
et de maturité
.
Les valeurs de
pour lesquelles l’exercice anticipé n’est pas intéressant
nous permettent d’obtenir
.
On compare alors la valeur
avec la valeur d’un Put européen de sous-jacent
,
de prix d’exercice
et de maturité
.
Les valeurs de
pour lesquelles l’exercice anticipé n’est pas intéressant
nous permettent d’obtenir
.
On en déduit pour ces valeurs la valeur du Put à maturité.
Il ne reste plus qu’à sommer la moyenne des prix si exercice
en
, plus la moyenne
des prix si exercice en
,
plus la moyenne des Put à échéances pondérés
de leur probabilité d’apparition respective.
On obtient ainsi à l’aide la formule de Monte-Carlo la valeur
du Put .
Détermination de la valeur du Put :
On sait calculer facilement ,
et
.
On peut donc déterminer la valeur du Put américain à
l’aide de la formule de Geske & Johnson :
Conclusion :
Contrairement au cas des options européennes, l'utilisation
de la technique de Monte-Carlo afin de simuler des options américaines
est beaucoup moins facile et moins instinctive. En effet une option américaine
nécessite de vérifier l'intérêt d'exercer l'option
à plusieurs instant, voire à tout instant. L'utilisation
de la technique de Monte-Carlo va donc nécessiter de calculer de
nombreuses options de types européenne alors que le modèle
binomial ne nécessite que la construction de l'arbre de
et de l'arbre du Call. Le calcul par le modèle binomial d'une option
américaine ne nécessitera donc pas beaucoup plus de calcul
que pour le cas d'une option européenne. La technique de Monte-Carlo
est donc plus complexe et ne sera pas plus précise que le modèle
binomial. Son intérêt reste donc très limité.